Saturday 5 April 2014

La croisière sur le Nil

Tout d’abord, j’ai décidé de traduire cette page en Français car beaucoup d’entre vous savent à quel point ce voyage était important pour moi ; j’ai d’ailleurs hâte de faire lire cette expérience à mes enfants, lorsqu’ils seront plus vieux et pourront apprécier la valeur de nos voyages.

L’enfance est un moment précieux de nos vies, où l’innocence prédomine et disparait au fur et à mesure des années. Mon rêve était d’aller visiter les temples au bord du Nil ; effectivement, étant plus jeune, j’ai dérobé certains livres à certaines bibliothèques différentes, qui traitaient de l’Egypte et ses pharaons. C’est le temple d’Abu Simbel qui m’a donné envie de visiter ce pays, de part son histoire, un mélange de dextérité de l’Egypte ancienne et d’efforts internationaux collectifs récents pour le sauver de l’inondation.

15%, c’est le taux de tourisme actuel à Luxor et Aswan depuis 2011. Afin d’atteindre notre bateau, il nous fallait traverser 7 autres carcasses de bateaux de croisières, où les photos de leur glorieux passé tapissées les murs, un peu comme dans le film de Shinning, mais cette fois ci, avec des gens déguisés en costumes Egyptiens : ces bateaux étaient pour tous les gouts, du cacaille Russe, au couleur de pierre Allemand, en passant par la décoration en bois, avec un escalier en spiral qui vous emmène à leur mosaique qui recouvre le plafond. Ce pourcentage explique aussi le désespoir des vendeurs aux portes des temples, et malgré leur ténacité à vendre qui se révèle irritable, c’est la compassion et la tristesse qui prennent le dessus.

Notre voyage commence au temple de Karnak et de Luxor, tous deux encerclés par la ville de thèbes, que l’on appelle aujourd’hui Luxor. A quelques pas de là, se situe la majestueuse vallée des Rois ainsi que le temple de Hatshepsut, qui repose de l’autre côté de la paroi rocheuse.

Le temple Habu est le dernier point fort de Luxor et pas des moindres. Ses couleurs vibrantes et ses pilliers, autrefois peuplés de fermiers et travailleurs qui venaient y faire des offrandes aux Dieux, résonnent aujourd’hui au bruit de piaillements des oiseaux qui y résident.

Après avoir vu des hiéroglyphes oblitérés et recouverts par des représentations d’apôtres Chrétiens, le polythéisme m’a fait réfléchir. Le pape Francis a dit récemment que : ‘quand l’homme a perdu son orientation fondamentale qui unifie son existence, il se fit à la multiplicité de ses désirs en refusant d’attendre ; sa vie se désintègre dans une myriade de croyances qui ne sont en aucune façon connectées’.

Je suis complètement contre son idée, étant donné les ravages causés par les religions monothéistes autour du monde et depuis la nuit des temps. Les Dieux Egyptiens représentaient un aspect de la nature et des animaux, ainsi que leur puissance et rôles dans nos vies ; cela semble plus ouvert d’esprit, plus relié à la nature qu’un seul dieu omniscient. A l’époque, les fermiers et travailleurs savaient qu’ils n’iraient pas au Paradis, et faisaient leurs vies sans se soucier de la vengeance du Seigneur ! Les seuls qui pouvaient prétendre aux cieux étaient les pharaons, s’ils pouvaient passer les épreuves d’Atun et de la balance sacrée.

 
Le prochain arrêt est à Edfu, pour y visiter son temple dédié au dieu Horus, mais aussi le temple Kom Ombo qui vénère le Dieu crocodile. Il y aura aussi une visite de l’île de Philae, et une balade en fellucca, le bateau traditionnel Egyptien.

Une autre sensation ressentie c’est la palpitation profonde de visiter la vallée des Rois et la façon dont ce sentiment est complètement anéanti par le panneau « aucune photo autorisée » situé à l’entrée. En effet, personne n’est autorisé à prendre des photos ou videos, puisque certains visiteurs, dépravés de bon sens, ont utilisé leur flash à outrance et endommagé à jamais les couleurs des hiéroglyphes. De la même façon, chaque temple reflète cette débilité, cette intention pathétique de laisser une trace de son passage en ces lieux, en gravant son nom dans la jambe d’une statue ou d’un pilier.

La tombe de Tutankhamun et son sarcophage sont l’une des nombreuses tombes de la vallée et c’est l’endroit qui m’a fait ressentir le plus d’émotions, du fait de son destin tragique à l’âge de 18 ans, après avoir régné sur l’Egypte pendant 9 ans.

Le dernier arrêt de ce voyage se trouve à Abu Simbel, un trajet de 3 heures, pour un endroit unique en son genre. En effet, à 280km d’Aswan, la route ensablée et assez répétitive est souvent animée par la présence des militaires et hommes armées qui la protègent. Le voyage se fait en convoi de voyage, escorté par la police, jusqu’au temple érigé sous les ordres de Ramses deux.


Ce n’est pas toujours simple d’expliquer à nos familles ou amis que nous vivons en Egypte. Certains jours, en se réveillant au bruit de feu d’artifice, on se méprend, craignant qu’il ne s’agisse d’une nouvelle révolution. Cependant, en navigant le long du Nil et en ayant la chance d’observer des endroits exceptionnels, on réalise que cette décision d’être venue ici a permis à mes trois piliers de pouvoir voir ces endroits qui font rêver tant de monde, et c’est avec une forme de fierté et satisfaction personnelle que nous rentrons chez nous, au Caire.

Friday 4 April 2014

Sailing on the Nile

Pour la traduction en Francais, cliquez ici

First of all, I would like to thank you for keeping up with our travels; I am looking forward to seeing my own Buls read it, to remind them of our travels. Children are hopeful and imagine wonderful boundless dreams for themselves, a precious state of innocent that we all lose as life goes by. My dream was to visit the temples along the Nile; I have already referred to my kleptomania for books on Ancient Egypt, back in the French libraries. Abu Simbel was the temple that I found the most fascinating, as it combines the incredible craftsmanship of the Ancient Egypt and the international collective effort of our recent civilisation to salvage it from being flooded. 

15% is the rate of the tourism in Luxor and Aswan since 2011.  To reach our boat, we had to walk through 7 other shadows of beautiful Nile cruisers, where photographs of their once busy past remain, like the one in the shining, except with foreigners posing as Egyptians; they are for all types, from shiny Russian to stony German and woody with spiral staircase culminating by a ceiling mosaic. This also explains the despair of the sellers on the temple sites, and despite their tenacious annoyance, compassion and sadness overrule.

Our voyage from Lower to Upper Egypt began with Karnak temple and Luxor temple, both swallowed right in the center of Thèbes, known as Luxor in our times. Nearby, lays the Valley of the Kings and the temple of Hatshepsut, leaning at the back of the Valley. Habu temple is the final highlight of Luxor, and not the least, where the vibrant colours and pillars once crowded by commoners and offering for the Gods resonate today with the tweeting of birds.
 Karnak Temple


 After having seen hieroglyphics chiselled off and plastered over with Christian figures, polytheism and its rites make you ponder. Pope Francis said recently that “Once man has lost the fundamental orientation which unifies his existence, he breaks down into the multiplicity of his desires; in refusing to await the time of promise, his life-story disintegrates into a myriad of unconnected instants.” I could not disagree more, given the ravage that monotheism is inflicting all over the world as we speak. The Egyptian Gods were representative of one aspect of the powers of nature and animals and each is intertwined to another; it appears more open minded, more in touch with nature and its numerous powers rather than an omniscient God. At the times, commoners were not promised paradise for their 'good' deeds or have to fear the wrath of the Gods, they were to be turned into sand once dead; no promises, only for the pharaohs, should Atun and the scale weigh in their favour.

 


Luxor Temple

 
Habu Temple


The next cruise stop will be in Edfu, with the temple dedicated to Horus and also Kom Ombo temple, which venerate the crocodile god. There will also be a stop on the island of Philae, where the temple lies a few meters from its original location and a felucca ride, along the island of the Nile. 

 Edfu Temple








Kom Ombo and Philae Temple
















Another feeling is the sheet of sheer excitement as you enter the Valley of the Kings torn apart by the indignation at the “no picture” sign. The truth is that visitors aren’t allowed to take any photos, since a bunch of unaware visitors have used the flash despite the warning and eternally altered the quality of the hieroglyphics, cameras have now been banished from the site. In addition, EVERY temple bears the mark of idiocracy, where names have been chiselled on top of the hieroglyphics from the 1800 to nowadays, a pathetic attempt to leave a trace on his Earth. There is also the occasional guide or tourist, sticking his fingers in the engravings.

Tutankhamun’s tomb and sarcophagus are inside the Valley and his tomb brought up a lot of emotion, given his tragic destiny and the feel inside his eternal resting place.


The final stop will be Abu Simbel, a three well deserved hours, for a unique location. Indeed, 280 km away from Aswan, the deserted sandy and somewhat redundant landscape is often interrupted by the police cars and machine guns of the convoy all the way to the temple ordered by Ramses the Second.


It isn’t easy to sell to family and friends your life in Egypt. Some days you wake up in this place after hearing a firework and fear it is another revolution and you question your decision to have brought a family here; yet, as you sail down the Nile and witness the most amazing sights and realise that the crazy decision to come here is allowing your own three pillars to see such wonders, achievement and happiness are the final emotions to bring you back home, to Cairo.